Le voyage de Zineb

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Installation / conte
tout public
durée : 45min
par Lélia Louni, plasticienne
et Gilles Jouanneau, comédien conteur

Une installation plastique illustrée, de façon vivante et imagée, par un conte, pour pré-ados, ados et adultes. Un conte qui retrace les pérégrinations de Zineb, jeune fille qui débarque de sa planète lointaine et erre sur Terre en quête de sa créativité perdue. Un conte philosophique, initiatique, qui sera conté dans l’espace même de l’installation plastique, dont certaines œuvres serviront d’ailleurs de support aux étapes de l’histoire.

Lélia Louni est née en Algérie. Elle s’installe en France au début des années 90. Elle met alors à profit son dynamisme pour engager une carrière d’animatrice, de metteuse en mouvement. L’exercice de cette profession lui permet de développer et de mettre en valeur ses qualités d’artiste et de plasticienne, révélées lors de son cursus aux Beaux-Arts d’Alger, dont elle est sortie en 1989.
Lélia Louni ne s’inscrit, sciemment, dans aucun mouvement, courant, style ou école. Dans ses travaux, elle privilégie la sincérité, l’authenticité, la recherche d’une esthétique qui lui est propre, un «lâcher-prise» qui lui permet, dit-elle, d’avancer. Elle manipule, utilise le papier ; le papier sous toutes ses formes, kraft, de soie, cadeau, gaufré, vergé, de riz ou cartonné. Papier récupéré aux teintes les plus inattendues, qu’elle déchire, gratte, lave, étire, défibre, malaxe, tord, colle pour composer ses toiles. Du portrait inspiré, à l’abstraction la plus pure, elle réalise des œuvres étonnantes, auxquelles le papier modelé donne un relief, un volume expressif.
Elle dit de son travail : "Mes œuvres n'existent pas sans vous. Elles reprennent vie avec votre regard. Je suis toujours dans le lien, le tissage, l'échange et le partage, c'est l'essence même de mon travail. On pourrait dire de mon travail, qu’il est semi-abstrait, expressionniste ou impressionniste… peu importe tout m'inspire et rien ne m'attache. On pourrait dire aussi que la technique est mixte, un mélange de matières qui veulent bien se rencontrer (différents papiers, peintures...).
Après un travail créatif et solitaire, voici une deuxième étape où j'offre mes toiles à votre regard. Si celles-ci trouvent écho en vous, la boucle est bouclée."

Gilles Jouanneau est né en Bourgogne au début des années 60. Sa rencontre avec le théâtre se fait dès son adolescence et, après un passage au TNS, il devient professionnel au début des années 80. En 91, il s’installe dans l’est du Loiret et créé une compagnie professionnelle dont il assure la direction durant une vingtaine d’années.
Gilles oriente alors ses activités vers la création de spectacles tournés, mais s’investit également dans la conduite d’ateliers de pratique artistique pour des publics variés, auprès de publics en situation de handicap, mais aussi dans le cadre de dispositifs inclus à la formation professionnelle.
Sa longue participation, comme conteur, à un atelier thérapeutique, le conduit à développer la technique du « conte », dont il soutient les vertus « pédagogiques ». Une technique qu’il exerce dans un style très personnel, associant toujours à la narration, le jeu théâtral, mais également une écriture poétique, empruntée ou non.
Il dit du conte : « Il y a autant de contes, qu’il y a de conteurs… Pourtant tous les contes se ressemblent. Ils sont tous le véhicule du bon sens, d’une parole populaire transmise de conteur en conteur. Sous le couvert de l’imaginaire, de la magie et de la fiction, ils sont tous le reflet du fonctionnement de nos sociétés, des règles immuables, au-delà du dogme, que les hommes se sont donnés pour vivre ensemble. Mais il recèle également, si ce n’est une réponse aux questionnements, métaphysiques ou naturels, qui agitent l’homme quant à ce qu’il est, sa fonction ou son origine, une manière de positiver, d’offrir une vision distanciée, philosophique des problématiques que tout homme, individuellement, rencontre un jour dans son parcours de vie.

LA RENCONTRE
Gilles Jouanneau : "Quand nous avons échangé, Lélia et moi, sur le processus de création artistique, le personnage de Zineb s’est imposé à moi. Tout naturellement s’est dessinée dans mon esprit la trame d’un conte, avec ses démons et ses merveilles. Un conte dont les personnages seraient autant de représentations des étapes caractéristiques, des barrières que doit franchir l’artiste pour engager ce processus. J’ai alors substitué à ces obstacles des figures imaginaires, que Zineb croise au cours du voyage qu’elle entreprend pour retrouver sa créativité perdue."